Témoignages 2023
Réanimation pédiatrique – Hôpital Nord
Témoignage d’Audrey, maman des petites Anaïs et Mélina
« Voilà presque 5 ans que mes 2 enfants et moi-même avons eu la joie, la chance je dirais même, de découvrir les personnes merveilleuses de Gai rire..
Leur extrême prématurité m’avait bouleversée.. la lutte qu’elles ont mené pour survivre aussi.
Je repense bien sur aux équipes soignantes, médicales qui auront toujours mon profond respect et toute ma gratitude pour leur magnifique travail auprès de mes enfants ; mais aussi à vos interventions auprès d’elles, de moi, de ma famille, avec toute votre bienveillance, pudeur, joie, douceur qui vous caractérise pour moi… vos chants avaient tant apaisé mes souffrances..
La force intérieure et physique que j’avais du acquérir et surpasser pour les accompagner au mieux chaque jour avec l’aide et l’amour sans faille de mon conjoint.
Vos interventions ont vraiment impulser à mes enfants (je n’en doute pas une seconde ) et à moi même une force nécessaire pour vivre!
Elles ont fait aussi germer tant de belles choses en moi.
J’ai changé de métier afin d’accompagner enfants et parents dans leur bien-être, et je désire à présent suivre les traces de votre association et être vectrice d’émotions et de partages, à mon tour, auprès des familles en services de réanimation pédiatrique et néonatalogie.
Immense Merci! Continuez, ne vous arrêtez pas! Vous ne vous doutez pas à quel point votre aide est précieuse, tant de famille, de bébés ont besoin de vous..et les équipes soignantes aussi. »
Urgences Pédiatriques – Hôpital Nord
Témoignage de Frank Rochecouste, IDE (infirmier en soins généraux) aux Urgences pédiatriques de l’Hôpital Nord
« Le rire a-t-il sa place aux urgences ? La réponse se confronte à notre représentation de la maladie mais aussi à notre vision du soin (…)
Notre cadre nous a permis de faciliter la création du lien avec les clowns en nous impliquant dans leur accueil : réunion et objectifs mais aussi ressenti. Nous nous sommes lentement apprivoisés pour tendre vers une collaboration plus étroite.
Puis l’idée de faire participer les clowns lors d’une suture m’est venue : notre objectif, moins de chimique pour plus de comique. Le résultat a été au-delà de mes espérances. Mes collègues au nez rouge ont permis de faire la transition pour optimiser le relationnel… J’ai eu la chance d’expérimenter une nouvelle façon de travailler, au technique et relationnel s’est ajouté une dimension émotionnelle légitimée par l’imaginaire dans une atmosphère de totale bienveillance.
Pour l’enfant, la douleur s’est éloignée bien vite pour faire place à un sentiment de liberté. Nous n’avons utilisé aucune contention et son adhésion au soin a été totale.
Et alors que les clowns tiraient leur révérence une fois le petit garçon soigné, je réalisais soudain que l’espace d’un instant, en restant professionnels, nous avons tous été les copains de jeux de notre petit patient. C’est en trouvant aussi l’enfant qui est en nous pour mieux comprendre celui qui était allongé devant nous que nous l’avons aidé à dépasser cette petite épreuve psychique.
Merci les clowns ! »
Soins Palliatifs – Clinique Ste Elisabeth
Témoignage de Carol Marschutz, psychologue au service de soins palliatifs USP2
» […] J’ai été très étonnée de les voir présent(s) dans le service, pensant naïvement que les clowns hospitaliers ne se rendaient pas que dans les services pour enfants. […]
Ce que je constate est la part infantile que chacun met dans l’accueil des clowns ; certains l’ont verrouillée, d’autres, au contraire, sourient, rient, participent voire les accompagne dans chaque chambre ! Ces petits instants, cassant la routine hospitalière, apportent beaucoup de joie dans un service où on ne chante pas beaucoup, où il n’y a pas de musique et où le plus souvent on souffre, on pleure…
Je constate que la présence des clowns apporte du lien dans tout le service, là où les chambres sont toutes individuelles. […] »
Néonatalogie – Ateliers chanter pour bébé – Hôpital Nord :
Myriam – infirmière dans le service de néonatalogie de l’Hôpital Nord
« Il ne s’agit pas uniquement de chanter autour d’une couveuse ou au-dessus d’un lit, c’est un instant que l’on intègre dans les soins et les accompagnements des bébés et de leur famille.
(…)il m’est arrivé lors d’un de ces après-midi, d’expliquer comment l’on pouvait observer sur un scope si l’enfant était endormie ou calme les yeux fermés … Outre ces échanges techniques, ceci nous permettait aussi de voir si l’enfant appréciait le moment. Une respiration calme et régulière, une rythme cardiaque bas, un peu sourire dans le sommeil.
Bien des études ont démontré les bienfaits de la musique et des voix sur le développement neuro des bébés. Par ailleurs ces moments sont aussi très importants pour les parents, ils oublient le temps de quelques chansons qu’ils sont à l’hôpital. Une maman m’a confié un jour avoir pleuré car lâché prise en voyant son enfant sourire pendant la berceuse et avoir oublié qu’elle se trouvait dans une chambre d’hôpital en néonatologie. (…)Et même quand l’activité du service est intense, le simple fait d’entendre ces voix, cette musique tout autour est une chance. »
CHS Valvert – Hôpital de jour La Farandole (enfants présentant des troubles du spectre autistique »
Sonia Dinelli, infirmière au sein de l’Hôpital de jour la Farandole
« Lors des séances les clowns proposent et reprennent des propositions de jeux, des propositions artistiques (chant, musique, danse …) qui sont le lieu d’interactions sociales. Durant ces temps l’imaginaire, et la créativité sont mobilisés. Il y a un travail aussi sur les différentes formes de communications, sur les émotions …Tout cela dans un cadre protecteur avec des artistes formés, d’une grande sensibilité. Le temps de débriefing permet de croiser les regards sur l’évolution des enfants.
Les mercredis matin, lors du temps d’accueil qui précède la séance, les enfants réclament les clowns. Ils sont demandeurs et joyeux. Cette séance est structurante pour eux, elle est un temps repère dans la semaine. L’activité clowns pensée et cadrée est un soin à part entière, dont on voit l’impact sur les enfants.
L’hôpital de jour la Farandole collabore avec le Gai rire depuis 10 ans, cette longévité témoigne d’une qualité des prestations proposées. L’investissement des clowns s’observe par leur rigueur, leur questionnement permanent, la justesse dans l’observation des enfants et du groupe. Les outils de médiation proposés peuvent être repris par les soignants en dehors de l’activité clowns.
Le comportement des clowns à travers sa fragilité, son humour, sa joie permet une relation singulière avec l’enfant. »
« Voilà presque 5 ans que mes 2 enfants et moi-même avons eu la joie, la chance je dirais même, de découvrir les personnes merveilleuses de Gai rire.. Leur extrême prématurité m’avait bouleversée.. la lutte qu’elles ont mené pour survivre aussi.
Je repense bien sur aux équipes soignantes, médicales qui auront toujours mon profond respect et toute ma gratitude pour leur magnifique travail auprès de mes enfants ; mais aussi à vos interventions auprès d’elles, de moi, de ma famille, avec toute votre bienveillance, pudeur, joie, douceur qui vous caractérise pour moi… vos chants avaient tant apaisé mes souffrances..
La force intérieure et physique que j’avais du acquérir et surpasser pour les accompagner au mieux chaque jour avec l’aide et l’amour sans faille de mon conjoint.
Vos interventions ont vraiment impulser à mes enfants (je n’en doute pas une seconde ) et à moi même une force nécessaire pour vivre! Elles ont fait aussi germer tant de belles choses en moi.
J’ai changé de métier afin d’accompagner enfants et parents dans leur bien-être, et je désire à présent suivre les traces de votre association et être vectrice d’émotions et de partages, à mon tour, auprès des familles en services de réanimation pédiatrique et néonatalogie.
Immense Merci! Continuez, ne vous arrêtez pas! Vous ne vous doutez pas à quel point votre aide est précieuse, tant de famille, de bébés ont besoin de vous..et les équipes soignantes aussi. »